Clément 26 juillet 2018 2:30 26 juillet 2018 3:04

Samedi 14 juillet
On part ce matin très tôt pour El Calafate, pour voir notamment le Perito Moreno.
El Calafate, c’est tout au sud de l’Amérique du sud. Et comme c’est l’hiver en ce moment ici, il y fait froid.
Comme notre avion décolle à 06h50, on part à 5h00 de notre auberge, un taxi nous emmène à l’aéroport, rapidement car le taxi est payé au kilomètre et non au temps de course.
Nous rentrons dans l’avion, et nous sommes en première classe, hé hé (quand on a pris nos billets, c’était le même prix que d’aller en classe économique, alors pourquoi se priver).

On atterrit à El Calafate à 9h, le pilote nous annonce -2 degrés dehors. Ouch.
On cherche encore un moyen pour rejoindre la ville. Comme dans les autres aéroports, que deux moyens, le taxi ou le bus, mais qu’une seule compagnie.
Le bus nous dépose à notre auberge. L’endroit où on dort est très sympa, on dirait une maison privée seulement pour les voyageurs, avec un coin salon, une cuisine, une salle de bain et des chambres dortoir. L’avantage d’être en hiver, du coup en basse saison, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de monde dans l’auberge.
On va en ville prendre des renseignements pour aller voir le Perito Moreno le lendemain. On profite de l’après midi pour faire le tour de la ville, mais le tour est vite fait, la ville n’est pas très grande. Il y a un parc ornithologique juste à côté, mais il est payant et on pense que c’est le même prix qu’en été (mais avec les oiseaux et les animaux en moins). Evidement nous n’y allons pas.

Dimanche 15 juillet
Aujourd’hui, nous allons visiter le Perito Moreno, le glacier le plus grand d’Amérique du Sud, et un des seuls glaciers qui ne recule pas (il avance de 2m par jour, 730m par an). Et non, nous ne pourrons pas regarder la finale de la coupe du monde aujourd’hui.
Le bus vient nous chercher au pied de l’auberge, vers 8h30. Après 2h de bus et 80km, nous arrivons devant ce monstre de glace.
Quand on descend du bus, on sent vraiment le froid glacial provenant du glacier.
La visite s’effectue en marchant sur des passerelles aménagées en face du glacier (un peu comme à Iguazu). Nous nous dirigeons dans un premier temps vers l’embarcadère pour voir le glacier depuis le lac, nous ferons le circuit sur les passerelles juste après. Le tour de bateau nous permet de voir le côté nord du glacier, et de nous approcher un peu plus près du glacier et de voir son impressionnante hauteur (70m de haut à l’avant du glacier, 50m sur les côtés, et ce n’est que la partie émergée du glacier).

Encore une fois, c’est l’hiver, il n’y a pas beaucoup de monde sur les passerelles, ça nous change d’Iguazu. On a le temps d’admirer ce glacier au fur et à mesure de notre marche. Il n’y a pas beaucoup de soleil, mais nous pouvons quand même admirer le bleu de la glace (l’explication est en bas de l’article). On en prend plein les yeux. On a même la chance de pouvoir voir un morceau de glace tomber (c’est occasionnel en hiver alors que beaucoup plus fréquent en été).

Comme le glacier avance de 2m par jour, le glacier termine sa course dans le lac Argentino et vient taper sur le bout de terre juste en face. Du coup, le lac Argentino est séparé en deux et l’eau provenant du glacier ne communique plus entre les deux lacs. Un des deux bras du lac devient plus haut que l’autre (parfois de 30cm). Cela créé ainsi une force considérable sur le côté du glacier, l’eau essayant de trouver un chemin pour rejoindre l’autre côté du lac. Au bout d’un moment (ça se compte en années), un « ruisseau » se forme pour rejoindre l’autre côté du lac, et se forme ensuite une arche. Par la suite, l’arche est trop importante et une rupture se créée, l’arche se casse et les deux côtés sont à nouveaux joints. La dernière rupture a eu lieu le 10 mars 2018, nous n’avons donc pas eu la chance de voir l’arche du glacier.

On retourne à el Calafate dans l’après midi, contents d’avoir vu cette merveille. Entre temps, on aura appris la victoire de la France à la coupe du monde de Football.

D’où vient la couleur bleue des glaciers ? (source ça m’intéresse)
Leur couleur dépend du nombre de bulles d’air emprisonnées dans la glace. En effet, dès qu’un rayon de soleil entre dans une des bulles, une partie de la lumière est réfléchie. Or celle-ci se compose de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel qui, réunies, donnent la couleur blanche. Les jeunes glaciers, formés à partir de couches de neige compressées et riches en bulles d’air nous apparaissent donc blancs. En revanche, à cause de la pression, les glaciers anciens perdent leurs bulles. Une partie seulement de la lumière est alors réfléchie, en particulier les longueurs d’ondes bleues. Ce phénomène est particulièrement visible sur les icebergs dont la partie immergée, exempte de bulles, est d’un bleu éclatant.

Photos

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