Mercredi 31 octobre
Nous partons ce matin de Pakse pour Thakhek en bus local. Ce fut une très très mauvaise idée de prendre un bus local car il s’est arrêté tous les quart d’heure, pendant environ 30min à chaque fois, ce qui fait qu’on a mis la journée entière pour faire 334km (9h de transport au lieu de 5h habituellement). Nous rencontrons Tiphaine et Timothée avec qui on cherche désespérément un logement et des scooters pas chers. Cette ville est hors de prix même quand on s’éloigne (et la qualité des chambres pas du tout au rendez-vous). Du coup on finit par partager une chambre avec 2 grands lits simples 😆 ! Et on trouve des scooters à un prix moindre que le loueur connu de la région (qui a peu de concurrence).
Jeudi 1 novembre
Nous récupérons nos scooters et partons pour 4 jours faire la boucle de la région de Thakhek. Attention à éviter le dernier gros rond point avant la boucle, où se postent les flics 😉 (c’est même marqué sur maps.me « Be careful : police scam »). Dès le début de la route, nous sommes subjugués par la beauté du paysage, j’en oublie même de regarder quand on doit s’arrêter ! C’est splendide, c’est enfin ce que je voulais voir du Laos, ces hautes montagnes arborées, ces roches aux belles couleurs… Bon par contre pour prendre des photos, c’est plus compliqué. Il y a tout le temps des fils électriques qui gâchent la vue.
On s’arrête à la belle et grande grotte Xieng Liap (gratuite). Elle est difficile à trouver, il faut longer la rivière puis la traverser et continuer tout droit. Ensuite, on ne peut pas la louper. Il est possible de traverser la grotte à pied (mais savoir que l’eau arrive jusqu’aux genoux et qu’il est préférable d’avoir une lampe) pour atterrir de l’autre côté. Nous sommes ensuite allés nous balader de long de la rivière Nam Done (site connu aussi sous le nom de Tha Falang). C’est superbe.
Nous visitons la grotte Tham Sa Pha In, petite mais jolie.
Après une pause déjeuné tardive, nous continuons notre chemin et nous arrêtons aux petites cascades Tad Song Souk. C’est paisible (surtout que nous sommes tout seul) et joli, nous y restons un moment les jambes dans l’eau (très froide).
Nous poursuivons notre route jusqu’à Thalang où nous commençons à apercevoir les dégâts de la construction du barrage local, sur les villages et la flore (inondation de l’ensemble des villages et forêts alentours, laissant place à des morceaux d’arbres morts). Nous arrivons pile pour voir le coucher de soleil.
Vendredi 2 novembre
Après avoir profités de notre matinée, nous reprenons la boucle et nous arrêtons découvrir la grotte dragon cave. Elle est payante cette fois mais les formations rocheuses valent le coup.
Clément ne se sent pas bien, il commence à avoir des courbatures et mal à la tête. Il préfère qu’on aille manger et qu’on aille directement à Kong Lor, la ville où l’on souhaite dormir. Nous ferons les autres visites demain au retour. Mais en arrivant, on s’aperçoit qu’il a un peu de fièvre. On ne la sent pas bien cette histoire car il a les mêmes symptômes que lorsqu’on a eu la dengue 2 mois plus tôt. On a peur de devoir rentrer demain à Pakse mais il y a beaucoup de kilomètres à faire. On se balade le long de la rivière, c’est très beau, paisible, des enfants jouent avec nous, nous sommes contents d’être ici.
Peut-être que ce n’est rien et que demain on pourra continuer notre boucle et visiter la plus belle grotte de la région, celle de Kong Lor. Mais dans la nuit, sa fièvre et ses symptômes ont empiré nous forçant à rentrer le plus vite possible à Thakhek. Il a peut être attrapé une deuxième fois la dengue, ou alors le Palu. Dans les deux cas, on ne préfère pas rigoler avec ça et rentrer pour faire une prise de sang.
Samedi 3 novembre
Quel dommage de partir de ce si bel endroit sans avoir pu tout découvrir ! Clément prend les cachets de malarone en curatif, car les symptômes de la dengue et du paludisme sont les mêmes. Nous avons 4h à 5h de route pour retourner jusqu’à Thakhek. Clément conduit mais se sent de plus en plus mal jusqu’à faire un petit malaise au bout d’une heure et demi. J’essaie donc de conduire le semi automatique mais n’ayant jamais fait de scooter, j’ai du mal à gérer l’équilibre, les vitesses, les freins et apprendre à tourner. Alors à 2 dessus c’est pas possible d’apprendre en 2 secondes surtout que les routes ne sont pas simples (trous, cailloux, gravier, circulation …). C’est trop dangereux de continuer, c’est pourquoi Clément arrive tant bien que mal jusqu’à la route principale au bout de 2h de route, où j’essaie de faire du stop (il y a pas mal de pick up où on pourrait mettre la moto). Clément prend sa température, il a 39.5. On est bon pour l’hôpital ! On essaie d’expliquer aux gens qu’on souhaite rentrer sur Thakhek avec la moto mais qu’on ne peut plus la conduire. Évidemment personne ne parle anglais mais une femme comprend la situation et nous stoppe un camion tuk tuk. Il veut nous faire payer trop cher, je refuse, je négocie dur et finalement il accepte mon prix. On monte donc la moto au milieu des gens, gêné de prendre autant de place et on est parti pour 2h de route.